Vous avez déjà vu quelqu’un qui lit en marchant? Oui ? Non? Etant de cette tribu de lecteurs-marcheurs je vais vous raconter.
Il y a plusieurs conditions pré-requises :
– Qui dit lecteur-marcheur dit marcheur, en effet sont souvent exclus les possesseurs de voitures, motos et autres scooters, pour eux l’unique marche est celle batiment-vehicule/vehicule-batiment.
-C’est souvent aussi des spécialistes de la combinaison : lecture-marche+transports en commun, en effet rien de mieux que de commencer sa lecture en sortant de chez soi juste avant de prendre le bus, et puis comment (et surtout :pourquoi?) arrêter de lire juste sous le prétexte que le métro s’est arrêté et qu’il faut en descendre?
-Enfin il faut être un minimum alerte de nature, parce que lire les malheurs d’une famille russe de Dostoïevski tout en esquivant les poubelles et les crottes de chien, ça demande un peu de reflexes.
Lire en marchant ce n’est pas très naturel mais ça commence très jeune, on lit ses premiers livres jusqu’à tomber sur LE livre, celui qui captive, celui qui nous passionne , celui qu’on lit sans s’arrêter. S’arrêter ? Pourquoi faire? D’ailleurs ce n’est pas parce qu’on doit aller au collège qu’on doit perdre le temps de marche alors qu’on peut le prendre pour avancer la lecture, connaitre la suite, finir son livre. D’ailleurs, le premier livre passionnant n’est jamais le dernier et souvent très vite on tombe sur le suivant qui nous met dans la même marche littéraire, et puis, après on comprends que si des livres sont passionnants ce n’est qu’en lisant qu’on peut les découvrir. Si je prends le métro pour aller au Lycée de toute façon je vais lire dedans, donc autant lire sur le trajet à pied jusqu’à et depuis la station.
Tous les temps de marche deviennent prétexte à la lecture et on ne se voit pas faire un trajet inoccupé, qui deviens synonyme de temps perdu.
Pour le côté pratique on pourrait croire que lire en marchant nous fait marcher sur des choses inavouables ou se cogner à des objets incongrus, et bien non, certes les premières fois on se prends toujours une poubelle ou des barrières au bout d’un moment, mais la concentration mise sur les deux uniques tâches qui sont de marcher et de lire permet d’être vraiment au point pour des bon trajets, qu’on fait souvent à très bon rythme.
Alors je ne vais pas non plus vous conseiller de vous y mettre, mais si jamais vous voyez une jeune personne marcher a vive allure concentrée sur un livre tendu devant elle, n’y voyez pas un fou ou un zombie, c’est juste un passionné de lecture qui passe!
LOL
là j’avoue que je découvre !!! ;-))
j’aime lire, mais comme ça !!!
en tout cas bravo… sympa !!
et je suis heureuse d’inaugurer ce blog… de booknode qui est vraiment un site génial !
Lilou
Je fais partie de la communauté des lecteurs-marcheurs. Petite anecdote marrante: J’avais arrêté de lire en marchant suite à une malheureuse rencontre de trop proche avec un lampadaire et voilà quelques années je revois un prof de maths du collège et avant même de dire bonjour il me dit » Ah ! C******* ! Vous lisez toujours en marchant ? » Comme quoi on ne peut pas renier sa nature.
J’essaye cette façon de lire dès que je serai de retour à Paris (lire en marchant dans une petite ville, ce n’est pas drôle puisqu’on ne risque pas de se cogner dans quelqu’un…), merci pour ce blog et ce conseil !
Je fais moi aussi partie de cette communauté et je conserve en mémoire certains épisodes assez … frappants de rencontres avec des obstacles assez … insolites … comme des boîtes aux lettres … des poubelles (vides) et d’autres spécimens humains ou animaux …
Je n’arrêterai pas pour autant =)