En littérature comme en tout art, une oeuvre existe surtout par ce qu’elle suscite chez les personnes qui la regardent.
Le verbe regarder n’est pas tout à fait adapté quand on parle de livres, de fait on regarde une peinture, on regarde une sculpture, on regarde un film, mais un livre on le lit.
Cela me fait penser alors, que la littérature n’est pas un art. En effet bien que l’exercice de l’écriture fût considéré comme un des arts dans la Grèce antique (associés à des Muses) , Hegel ne l’a pas identifié en tant que tel, et, dans les 6 arts qu’il a pu définir, il n’y a que la poésie qui a un aspect franchement verbal.
L’acte de lire n’engage pas seulement notre sensibilité, notre esprit critique, et notre capacité d’analyse, il nous demande de la concentration, du temps, et surtout de l’imagination. En effet lors d’une lecture, il faut pouvoir imaginer les personnages, les lieux, les situations et là est la différence majeure avec un film, l’auteur d’un livre nous donne son univers et nous on lui donne vie. Le lecteur est d’une certaine façon auteur lui aussi et les livres sont sans cesse réécrits dans l’imaginaire des lecteurs. A suivre…
c’est ça le grand bonheur de la lecture… l’imaginaire….
Lilou
Bonjour,
Avant l’art de lire il est présupposé qu’un autre ait eu l’art d’écrire. Un livre qui nous livre le coeur vivant d’un écrivain, n’est pas un prospectus: il nous capte. Son message, sa confidence, ses convictions, ses découvertes sont d’une autre essence. Le lecteur, y ajoute du sien, c’est indéniable, comme dans toute interprétation, que ce soit d’un texte en prose ou en versou dans toute conversation. L’idéal est probablement d’être en harmonie d’esprit avec l’auteur. Mais les structures mentales, les cultures sont des filtres inévitables. C’est pourquoi un livre ne peut être isolé de son univers de conception et le lecteur doit, autant que possible, se laisser pénétrer plutôt que d’imprimer sa propre forme. Mais il se trouve parfois que se diregeant vers un même carrefour, venant par des chemins inattendus, des auteurs très divers convergent, sans l’avoir cherché délibérément et la rencontre est alors une illumination qui se nomme ‘vérité’.
@Lilou : N’oublions pas les mauvais livres aussi qui, eux, ne nous font pas imaginer grand chose de grandiose 🙂
@André : La rencontre entre auteur et lecteur qui est moment de vérité est tellement liée a qui on est vraiment, au vécu humain du lecteur, que chaque livre est un et plusieurs à la fois. La sculpture est en trois dimensions, l’histoire dans un livre n’étant pas matérielle a un nombre de dimensions inégalable.
vivi… tu as raison, il y a aussi les mauvais livres… ;-))
longtemps, j’imagine par respect pour l’auteur ou… que sais-je… je lisais jusqu’au bout, même un livre mauvais, même un livre qui ne me plaisait pas… et puis, j’ai vieilli lol maintenant, je me dis, il y a tant et tant de vrais bons livres qui m’attendent de par le monde, pourquoi perdre mon temps ? alors j’essaie, je fais un réel effort, mais si mauvais… alors je laisse…
et vive l’aventure suivante !! ;-))
Lilou